الاثنين، 2 نوفمبر 2009

من تجارب الآخرين - ! Pas dans ma cour d'école

Au fil des événements

Université Laval

Pas dans ma cour d'école!


La violence fait de plus en plus partie de la réalité scolaire, mais les solutions à ce problème existent

Insultes, vols, menaces verbales, extorsion (taxage), bagarres, gangs, armes, vandalisme, harcèlement après une rupture amoureuse, intimidation, les conduites violentes à l'école, principalement entre jeunes mais aussi parfois envers les enseignants, ont connu une hausse significative depuis une quinzaine d'années et ce, tant au Québec que dans le reste du monde. Le phénomène est à ce point préoccupant qu'il a fait l'objet d'une importante rencontre, du 11 au 14 mai, au Centre des congrès de Québec. La Deuxième conférence mondiale sur la violence à l'école, un événement soutenu par le CRIRES (Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire de l'Université Laval) et l'Observatoire européen de la violence en milieu scolaire, s'est déroulée sur le thème "Recherche, pratiques exemplaires et formation des maîtres". Elle a attiré environ 550 participants provenant d'une trentaine de pays et donné lieu à plus de 170 communications scientifiques (voir article en page couverture).

Selon Égide Royer, professeur titulaire au Département d'études sur l'enseignement et l'apprentissage, président du comité organisateur et président de la Conférence, la violence est le fait d'une minorité de jeunes. "Si vous avez des règles de conduite claires (par exemple, celui qui arrive en retard à son cours reprendra le temps perdu le midi) et du personnel qui enseigne comment se comporter, vous n'aurez pas de problèmes avec 80 % des jeunes de l'école, explique-t-il. Un autre 15 % sont à risques et ils vont se faire sortir de temps en temps de la classe. Ils ont besoin d'un bon encadrement. Les 5 % restants posent des problèmes de conduite agressive très importants. Pour eux, l'enseignement ne suffit pas. S'ils ne sont pas renvoyés de l'école, ils auront besoin d'interventions plus individualisées, sur mesure."

Un métier passablement rock and roll
Aujourd'hui, la violence à l'école se manifeste de la maternelle au cégep. En moyenne, un enfant par classe de maternelle est incontrôlable parce qu'il manque d'encadrement à la maison. Égide Royer dit avoir été témoin de jeunes de douze ans qui se retenaient d'aller aux toilettes durant toute la journée par crainte de se faire agresser. Par ailleurs, que faire devant un parent en colère qui se présente à votre bureau? Ou bien, lorsque vous recevez le courriel d'une élève qui pense à se suicider? Ou lorsque, jeune finissant, vous vous retrouvez comme suppléant devant une classe particulièrement agitée d'une école secondaire, par un vendredi après-midi pluvieux?
"Si un jeune envoie promener son professeur avec un langage grossier en disant qu'il ne veut rien savoir de lui aujourd'hui, la plupart peuvent perdre leurs moyens assez rapidement, indique Égide Royer. Si l'enseignant sort l'élève, il va passer pour un prof qui ne gère pas bien sa classe. S'il le garde, il ne sera pas capable d'enseigner. Il est coincé." Selon lui, le milieu familial porte une lourde responsabilité pour les conduites agressives à l'école. "Lorsqu'il y a conflit, dit-il, et que le père bat la mère ou le jeune, l'enfant apprend que si tu cognes, et suffisamment fort, tu vas gagner."

Une formation à consolider
Au Québec, les étudiantes et étudiants au baccalauréat en enseignement ne reçoivent pratiquement aucune préparation sur la façon de composer avec les conduites violentes à l'école. Égide Royer, lui, donne trois cours de maîtrise de 45 heures sur cette question. "La formation existe, souligne-t-il, et mes cours sont toujours pleins à craquer." Le contenu du bac devrait, selon lui, inclure des cours concrets sur la manière de travailler avec les parents et de devenir suppléant. Il faudrait aussi des cours sur l'intervention avancée ou de crise auprès des jeunes, de même que sur les problèmes de comportement à l'école. Ce dernier croit qu'il faut faire face à la problématique avec une mentalité d'éducation, non de répression. "Comme seul mode d'intervention, dit-il, la punition fonctionne très mal. Le rôle de l'école est d'arrêter certains comportements et d'en enseigner de nouveaux."


YVON LAROSE
22 mai 2003

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