الاثنين، 2 نوفمبر 2009

فصل من كتاب هام

LA VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE

'Etat des lieux'

Eric DEBARBIEUX

الجزء الأوّل :

Chapitre 1 :

Fragments d’histoire de la violence scolaire

La violence est-elle un phénomène nouveau ? Existait-elle quand l’école était plus close, plus autoritaire, plus sûre de ses valeurs ? Rien n’est moins sûr.

1- Il régnait autrefois une brutalité importante dans les écoles et ceci depuis l’antiquité : on avait la certitude que l’enfance était un état de sauvagerie et que l’éducation consistait principalement en un redressement. On avait une représentation pessimiste de l’enfance qui entraînait des mœurs pédagogiques très rudes.

On assistait, en réponse, à de véritables révoltes d’élèves qui étaient elles-mêmes très violentes (voir la célèbre révolte du lycée Louis le Grand de 1883). Ainsi la violence a existé dans des lieux protégés et une des leçons que l’on peut en tirer est la suivante : il n’a jamais suffit de punir pour faire disparaître la violence à l’école.

2- Le 20ème siècle voit se calmer le monde scolaire. En effet, une lente mutation des représentations de l’enfance a aboutit progressivement à une dévalorisation de la brutalité des éducateurs. L’enfant n’est plus perçu comme un sauvage qu’il faut dresser mais plutôt comme une âme innocente que l’on mène peu à peu sur le chemin de la raison et du savoir.Donc pacification des violences scolaires, tant du côté des adultes que des élèves.

A partir de là, deux modèles théoriques opposés se sont construits à propos de la violence :

1er modèle : représenté notamment par J-C Chesnais dans Histoire de la violence (1981).

Selon sa théorie, la violence était beaucoup plus importante dans les sociétés anciennes et notre sentiment d’insécurité serait plutôt de l’ordre du fantasme. Mais, ce faisant, l’auteur adopte une définition dure et restrictive de la notion de violence (une violence physique grave). La violence morale (les incivilités) ou économique (contre les biens) ne sont pas prises en compte dans ce modèle.

2nd modèle : la définition de la violence varie à travers les âges et il ne sert à rien de "nier la légitimité de l’inquiétude devant la montée de la violence urbaine " selon S.Roché (1994).

Le modèle de Chesnais est obsolète car il se concentre seulement sur un certain type de violence en excluant précisément celles qui se développent massivement : la délinquance et ses désordres.

Si l’on s’en tenait uniquement à cette définition restrictive, nous manquerions sans aucun doute ce qu’on appelle violence à notre époque pour Debarbieux. Il convient donc de la définir plus précisément.

A SUIVRE

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