السبت، 31 أكتوبر 2009

CAUSES DE LA VIOLENCE

CAUSES DE LA VIOLENCE

D’une manière générale nous pouvons constater une recrudescence des phénomènes de violence à l’école.
Quelles peuvent en être les causes sociologiques et psychologiques ?
I . Les causes sociologiques :

* Le sentiment d’exclusion : quartiers sensibles, ghettos, conditions matérielles et économiques difficiles.

* Crispations identitaires : conflits entre minorités ethniques, religieuses.

* Développement de la violence sur les écrans : télé, consoles de jeux, cinéma…les combats sur jeux vidéo permettent de frapper, de tuer, d’être tué …les enfants font-ils la différence entre le réel et le virtuel ?

* Modification de la composition de la famille et du comportement des parents : moins d’enfants qu’autrefois composent la famille : 1 ou 2 enfants sont fréquents. Certains parents rendent leurs enfants très dépendants, ne leur apprennent plus l’autonomie et la responsabilisation.

* Distance culturelle et sociale peuvent séparer enseignants et élèves. Les enseignants sont de plus en plus issus de classes moyennes, de moins en moins souvent il y a pour l’enseignant possibilité d’identification ou de compréhension à partir de son expérience personnelle. A noter également l’absence de domiciliation des enseignants dans les quartiers où ils enseignent. Ils peuvent parfois être ressentis comme les représentants d’un monde injuste, extérieur au quartier.

* Image des enseignants dégradée dans la société : l’éducateur n’a plus le prestige d’autrefois aux yeux des parents, ceux-ci sont nombreux à remettre en question devant leurs enfants l’enseignement qu’ils reçoivent.

II . Les causes psychologiques

- Traumatisme lié à l’enfance (sévices sexuels, violences, décision de placement etc..) entraînant un vécu familial insécure.

- Absence d’autorité et de protection parentale : les parents ne peuvent ou ne veulent assurer un rôle d’autorité : familles séparées, monoparentales, problèmes de couples, déni des parents, problème de chômage entraînant chez le parent une perte de l’estime de soi.

- Pathologie narcissique : faille narcissique amenant l’enfant à rechercher l’amour d’autrui pour compenser un manque essentiel, fondamental. Volonté de dominer l’autre et de le rejeter quand il n’y parvient pas. C’est en relation avec la problématique de l’abandon qui confirme une image de soi négative : la dépendance affective peut être niée et masquée par des attitudes de prestance qui préservent la toute puissance de l’enfant.

- L’ « enfant Roi » : Les enfants doivent sortir de leur toute puissance infantile et de leur égocentrisme afin de pouvoir respecter les règles de société et de morale.
Ce côté « laisser faire » engendre une prolongation de ce statut égocentrique provoquant une situation conflictuelle lors d’une confrontation avec un milieu où des règles sont établies (école).


- L’évolution des mœurs a conduit les jeunes parents à vouloir le bonheur de leur enfant à tout prix, en les mettant sur un statut d’égalité. Cette attitude conduit l’enfant à ne plus connaître son statut, ses limites car il ne s’y est pas trouvé confronté.

La violence peut être liée à des sujets qui n’arrivent pas à évoluer culturellement, « veulent se remplir » quels que soient les moyens : les pulsions primaires prennent de plus en plus de place qu’il faut alimenter sans cesse par de la nourriture, boisson, des biens de consommation sous peine de voir les enfants devenir violents et injustes.


- Violence et échec scolaire :
S ‘exprimer par la violence pour montrer son point de vue peut être révélateur de limites dans la capacité d’expression, de freins dans leur possibilité à apprendre et à penser, qui expliqueraient leur échec. Ces enfants qui ont des capacités psychiques insuffisantes pour affronter les contraintes et les exigences de la situation d’apprentissage les transforment souvent en frustration excessive et en remise en cause personnelle, ce qui justifie à leur yeux leur opposition à un système qui les persécute. Arrive alors un refus ou une peur d’apprendre pouvant se traduire par de la violence.

- La frustration, engendrée par l’impossibilité d’atteindre un but serait donc source d’agressivité qui peut être parfois dirigée vers une autre cible (bouc émissaire).

- L’agression est un comportement appris socialement, au même titre que n’importe quel comportement.

- Imitation : par observation puis imitation des modèles auxquels l’enfant peut se référer. Par conséquent si l’enfant est soumis à un modèle violent (ex : parents, adultes en général) il aura tendance à reproduire ce modèle, devenant ainsi plus agressif à son tour.

- Impact négatif des médias
Le fait de voir des images de violence dans les médias, de jouer à des jeux vidéo violents provoquerait une désensibilisation à la violence dans la vie réelle.
Désensibilisés, les enfants réagiraient de manière neutre ou positive face à un modèle violent et auraient de ce fait davantage tendance à reproduire ce modèle que les enfants y réagissant de manière négative. L’acte violent est donc perçu comme moins grave, il y a une baisse de la sympathie pour les victimes et une augmentation de l’idée que la violence se trouve dans la norme.

Et si la violence trouvait son origine dans la pédagogie ?
0- Les causes de la violence peuvent ne pas être exclusivement extérieures à l’école : liées au contexte social et culturel, mais peuvent être liées à l’école ou/et à la classe, à l’enseignant et aux activités scolaires.

0- La situation frontale d’enseignement entre le maître et l’élève peut alimenter un climat de tension dans la classe et différentes démarches pédagogiques sont à repenser.

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